La chute de Constantia

MAKRIDAKIS Yannis

SexagĂ©naire originaire de GrĂšce, Constantia vit depuis l’ñge de dix ans Ă  Istanbul oĂč ses parents l’avaient placĂ©e dans une famille pour travailler. Le massacre des Grecs par les Turcs en 1955 a laissĂ© en elle une peur et une mĂ©fiance qui lui interdisent, autant que possible, tout Ă©change avec les « Ottomans ». Sa fille, fidĂšle Ă  la tradition, a Ă©pousĂ© un compatriote et semble heureuse. Aussi l’existence de Constantia s’étire-t-elle plutĂŽt paisiblement jusqu’à ce qu’elle reçoive de son gendre, en quĂȘte d’identitĂ©, un courrier d’une centaine de pages dont la lecture lui rĂ©vĂšle d’incroyables secrets familiaux. Ce roman, le premier dans l’oeuvre de Yannis Makridakis Ă  ĂȘtre traduit en français, est construit autour d’une lettre-confession que lisent Ă  voix haute la vieille dame et l’une de ses amies. Les faits et Ă©vĂ©nements qu’elles dĂ©couvrent au fil des pages soulĂšvent des questions, suscitent des rĂ©flexions amusĂ©es, ironiques ou amĂšres. Les commentaires, traitĂ©s avec humour, reflĂštent l’état d’esprit quelque peu obtus des deux femmes grecques repliĂ©es sur elles-mĂȘmes et peu enclines Ă  la tolĂ©rance. MalgrĂ© l’originalitĂ© du thĂšme, on se lasse de cette histoire familiale longue, compliquĂ©e, et du procĂ©dĂ© narratif insolite mais fastidieux. (P.H. et T.R.)