La Chute d’Icare

ROSEAU Jean-François

Albert Prezioci, né en Corse en 1915, a toujours voulu être pilote. Admis dans la première promotion de l’École de l’air, il est victime d’un grave accident de la route qui l’interdit de vol. À force de volonté et parce que la guerre menace, il réussit à être réadmis dans le personnel volant. Refusant l’armistice, il rejoint Londres. Après de longs et éprouvants séjours sur les bases aériennes britanniques, il est confirmé pilote de chasse, envoyé en Égypte puis en Russie au sein de la future escadrille Normandie-Niemen. Il disparaît en combat aérien en 1943.  À partir de données réelles incontestables et d’une légende apparue dans les années 1960 faisant du héros le père de Mouammar Kadhafi, Jean-François Roseau brode et enjolive sans retenue. Si l’attachement profond de l’aviateur pour l’Île de Beauté est bien décrit, le récit de ses études et de ses amours manque d’originalité en dehors de l’épisode libyen. Certes, la quête de l’idéal recherché par les « chevaliers du ciel » ainsi que l’attirance pour le vol et la maîtrise du ciel sont bien rendus. Cependant, l’excès de détails agace et fait perdre de l’intérêt au récit, d’autant plus qu’il parle d’un sujet souvent traité. (J.M. et L.C.)