Kiwako, meurtrie par une relation amoureuse néfaste, rôde autour de l’appartement de son amant, menteur, marié et père d’un bébé qu’elle enlève sur un coup de tête. Elle l’aime tout de suite, l’appelle Kaoru, puis s’enfuit chez une amie et atterrit dans une secte, étrange communauté de femmes, où elle reste deux ans. Elle vit ensuite des moments heureux dans une île baignée de mer et de soleil jusqu’au jour où son passé la rattrape. Des années plus tard, la jeune Kaoru, qui a retrouvé sa vraie famille, cherche à comprendre les causes de tous ces événements. Mitsuyo Kakuta (La maison dans l’arbre, NB juin 2014), née en 1967, a étudié la littérature et se consacre maintenant à l’écriture. Ce roman est très bien mené : un road-movie à travers le Japon qui allie suspense, réflexions sur la vie, amour, amitié, famille et une recherche de sens. Dans une langue simple et belle, parfois poétique, sont parfaitement dépeints l’ambiance, les paysages et les sentiments souvent contradictoires. Le contraste est grand entre les villes bruyantes, hostiles, et la campagne, les îles, où tout le monde se parle. Beaucoup de sensibilité et de douceur dans cette histoire émouvante qui se lit facilement. (V.A. et V.M.)
La cigale du huitième jour
KAKUTA Mitsuyo