C’est l’enfer dans les entrailles de la lampe merveilleuse. Le Kabyle y souffre sous les morsures d’êtres malfaisants. Enfin appelé à exaucer un souhait, c’est d’abord sous sa forme de djinn qu’il apparaît au Calife des Califes. Sa mission : traquer Shéhérazade qui commande aux golems et a tenté d’assassiner le Prince. En compagnie d’Hassan, il doit se rendre à la ville d’Iram. C’est là aussi que ses parents sont retenus. Habituellement dissimulée sous terre et puissamment protégée par les Rokhs, seules créatures à pouvoir manger les djinns, la cité mythique peut s’élever grâce à des colonnes hydrauliques. Sous la conduite d’Esther, femme de sable, les deux coéquipiers vont partir en tapis volant pour affronter les bêtes monstrueuses dont toute une couvée vient d’éclore.
Un scénario très foisonnant détourne et rehausse les légendes des Mille et une nuits en les enrichissant d’un somptueux dessin peuplé de créatures étranges qui évoluent dans des décors fantastiques. De belles teintes saturées d’or, de sable, d’ocre ou de plus douce opale, tourbillonnent, vibrent et explosent dans d’étonnants maelströms où s’affrontent, dans des combats acharnés : öms multiformes, oiseaux de proie géants et humains. La complexité du récit est tempérée par quelques pages explicatives, mais il faudra attendre le tome suivant pour avoir toutes les clés de l’intrigue. Les inconditionnels de Tolkien et des contes orientaux vont adorer…