La cité des jarres

INDRIDASON Arnaldur

Un septuagénaire, Holberg, est assassiné chez lui, où l’inspecteur Erlendur trouve une photo ancienne de la tombe d’une fillette et un ordinateur rempli de photos pornographiques. Il fouille donc de près le passé de la victime. Violeur jamais condamné, Holberg, porteur d’une maladie héréditaire, était le père de l’enfant sur laquelle une autopsie est pratiquée pour connaître la cause de son décès, quarante ans auparavant. L’inspecteur découvre alors La cité des jarres, salle d’hôpital où sont stockés des organes, et la mise en fiche systématique des données génétiques de la population islandaise. Fin limier, Erlendur enquête aussi sur l’odeur nauséabonde de l’appartement, recherche d’autres victimes du violeur et dénoue les fils de l’intrigue. 

Premier roman traduit d’un auteur islandais, primé dans son pays, ce livre mélange agréablement le classicisme du roman noir, avec un inspecteur sympathique, bougon, vieux célibataire flanqué d’enfants à problèmes, et un thème très actuel : les maladies génétiques. L’action bien menée, sans aucune complaisance dans le nauséeux, et le style alerte en font un bon polar.