Suite à la colonisation du Dahomey par la France, Saint-Juste persuade une jeune amazone nommée Diamanka de le suivre à Paris pour l’exposition universelle. Pendant le voyage, il est le témoin malheureux (suite à des gestes déplacés) des aptitudes au combat de cette guerrière vierge, autrefois au service du souverain Ghézo. À son arrivée, Diamanka est enfermée au jardin d’acclimatation et exhibée aux yeux des bourgeois à la fois curieux, fascinés et méprisants. L’un d’entre eux, Ferdinand de la Fillière, médecin féru d’exotisme, est subjugué par la jeune femme et l’invite à s’installer chez lui.
La première partie de ce diptyque retrace de manière fictionnelle des faits honteux mais avérés de la fin du XIXème siècle. À travers le sort de l’héroïne, Laurent Galandon dénonce le comportement colonialiste méprisant des Européens envers ces Africains parqués comme des animaux dans un zoo. Le dessin fouillé, la fluidité du récit et la mise en scène illustrent avec compassion leurs conditions de vie. Un très bon premier tome.