En juillet 1873, Gustave Courbet, poursuivi par la justice qui veut lui faire payer au prix fort sa vibrante participation Ă la Commune, se rĂ©fugie en Suisse au bord du lac LĂ©man. Il y passe les quatre derniĂšres annĂ©es de sa vie Ă se baigner, se promener, festoyer et boire. SecondĂ© par ses aides, il continue Ă peindre en nombre des paysages, des portraits, et des tableaux de chasse. Sa notoriĂ©tĂ©, les visites de sa famille, ses rencontres avec dâanciens Communards lui suffisent. Mais ses excĂšs prĂ©cipitent sa fin et il meurt Ă cinquante-sept ans sans avoir revu la France. David Bosc connaĂźt bien la Suisse, oĂč il vit, et la peinture de Courbet. Ses commentaires tĂ©moignent dâune solide culture artistique et dâun certain sens critique. Il fait resurgir le passĂ© du peintre par petites touches et dans le dĂ©sordre. Dans un style original et Ă©vocateur, tour Ă tour lyrique et familier, il dĂ©crit un homme simple, bon vivant, qui tient avant tout Ă sa libertĂ©. Se lit sans dĂ©plaisir.
La claire fontaine
BOSC David