Dans les dernières années du XVeme siècle, Venise est menacée. Les Turcs et les Français en veulent à son territoire et à son commerce, et une bande de truands issus des bas-fonds a décidé de « plumer les riches ». Tous les moyens leur sont bons : enlèvements, rançons, homicides… Rien n’arrête Barbier, Abigail la rouge, la Grenouille, les Rats et les autres. Leur insatiable avidité les amène à s’attaquer au Doge et à sa nièce, la « bellissima Constantza ». Le marquis Castaponti et le capitaine Renzo, alliés aux étudiants apostats, réussiront-ils à déjouer leurs machinations diaboliques ?
On le saura lors du prochain album de La Vénitienne car cette histoire macabre est prévue en deux volumes. Les agissements des protagonistes ne sont ni d’une moralité ni d’une mansuétude à toute épreuve ; le suspense et l’action ménagent de nombreuses surprises, un peu trop systématiquement issues des tréfonds de l’âme humaine (il semblerait que Barbier soit inspiré d’un personnage réel !) Le dessin assez réaliste fait la part belle aux encrages profonds et aux couleurs froides qui sont appropriées à cet univers glauque.