En rendant visite à ses parents, Antonio se retrouve nez à nez avec un ami d’enfance, Dario, qui n’a pas eu la chance, comme lui, de quitter Vitry-sur-Seine et continue de se revendiquer italien. Antonio accepte, avec réticence, de lui écrire une lettre d’amour. Peu après Dario est assassiné et Antonio découvre qu’il hérite d’une vigne dans un petit village en Italie. Commence alors une enquête pour comprendre les raisons du meurtre et les particularités de cette vigne, conduisant Antonio à assumer ses racines.
Le scénario est une adaptation réussie, par l’auteur même, d’un polar abrupt, sec comme le climat méditerranéen où les silences et les regards lourds en disent autant qu’un long discours. Le dessin réaliste bénéficie d’un trait vigoureux et maîtrisé. Le soin apporté aux ombres, la mise en couleur sobre et la mise en page d’une grande lisibilité, malgré le travail de cadrage, ajoutent au plaisir de la lecture. Une véritable BD pour adultes, dans le bon sens du terme. Suite et fin dans le second volume.