La condition urbaine : la ville à l’heure de la mondialisation.

MONGIN Olivier

La condition urbaine entendue au premier sens coïncide avec une culture des limites indissociable d’une identité circonscrite mettant en relation un dehors et un dedans. Avec “l’urbain généralisé” consécutif à la mondialisation, les villes cessent d’être des espaces autonomes facteurs d’intégration et d’affranchissement ; les flux de tous ordres prévalent sur les lieux, le privé sur le public, les échanges avec la périphérie sur les liens avec le centre. Le règne du continu favorise les fragmentations spatiales, les séparations sociales. Avec la mondialisation post-industrielle, un développement urbain incontrôlé submerge le monde non occidental, engendrant une variété de métropoles démesurées ; cas extrême, la “mégacité” menace de devenir informe, chaotique et la ville globale repliée sur elle-même. Pourrait-on imaginer une globalisation par le bas « privilégiant le local sur le global », restaurant une culture du corps et des échanges réels dans une perspective démocratique ?

 

Olivier Mongin, directeur de la revue « Esprit », propose ses interrogations relatives au devenir urbain dans un ouvrage dense, complexe, exigeant un effort du lecteur qui découvre l’inquiétante évolution des mégapoles et apprécie les cités parcourues par des écrivains célèbres.