La conquête du monde

Ludovic, historien puis avocat reconnu, a eu en mains toutes les clefs de la réussite personnelle, professionnelle et sentimentale : en a-t-il mal usé et à quel moment tout est-il parti à vau -l’eau ? Il se pose la question de façon récurrente. Il se sait gaffeur, indécis, versatile, enthousiaste sur des projets farfelus, voire absurdes, déloyal en affaires… Mais, à la quarantaine bien sonnée, mérite-t-il ce mauvais bilan ? Pourrait-il rebondir ? D’un roman à l’autre (Le vent tourne, NB mars 2011), Sibylle Grimbert explore la même gamme sombre de radioscopies de personnages mal dans leur peau en proie à leurs interrogations incessantes, leurs démons intérieurs et leurs introspections souvent stériles. Elle excelle dans cette palette amère où son écriture est précise et incisive : elle décortique une fois de plus les mécanismes progressifs des déroutes personnelles et analyse avec acuité la psychologie humaine.