Homère Kish a 15 ans, sa mère est partie l’année précédente pour vivre avec une autre femme, ce qui n’est pas sans le perturber ainsi que son père ! Il souhaitait que celui-ci retrouve un équilibre avec une nouvelle amie, alors il l’a inscrit sur un site de rencontres. Entreprise bientôt couronnée de succès ! Mais quand Homère doit aller passer huit jours de vacances chez les parents de la dénommée Marie, il apprécie moins. Accro à l’ordinateur et au téléphone portable, dans lesquels il a trouvé un refuge, il envoie des tweets elliptiques qui affolent ses parents.
On retrouve la Sophie et le Gauthier de Premier chagrin (mais pourquoi Gauthier est-il devenu Homère, jusqu’au dénouement?). L’adolescent, perturbé par le départ de sa mère avec une autre, s’isole : c’est un peu comme une période de deuil, aggravée par le poids du regard des autres. Son désir de voir son père reconstruire sa vie est louable. Le roman commence bien, grâce à la narration pleine d’humour du garçon et aux effets de suspense ; les tweets ajoutent une note moderne. Mais ça s’effiloche en cours de route, et la fin, en forme de tour de passe-passe, est un peu hermétique.