Le président des États-Unis, Tim Kogan, a été assassiné en 1960. Nous sommes en 1974 lorsque Nick, le demi-frère de Kogan apprend de la bouche d’un mourant qu’un second tireur a été l’exécutant, infirmant ainsi les conclusions de la commission d’enquête. Il quitte tout pour se lancer à la recherche de la vérité. Elle doit être gênante car tous les témoins de ses découvertes meurent rapidement. Tom Kogan, père des deux garçons et richissime magnat, lui vient en aide. L’histoire s’inspire de façon évidente de la mort de John Fitzgerald Kennedy en 1963. Le héros n’appartient pas au sérail politique, mais son père est extrêmement influent. Le tableau dressé des moeurs des dirigeants américains est affligeant, bien dans la verve habituelle de l’auteur (Les Prizzi, NB décembre 2013), décédé en 1996. Les personnages sont très divers, les épisodes se succèdent et il ne faut pas perdre le fil perturbé par les nombreux retours en arrière. C’est un peu tiré par les cheveux et la théorie du complot voudrait réduire les Etats-Unis à une vaste entreprise livrée au seul appât du gain. Ce thriller est cependant réussi et explique la popularité de Richard Condon en Amérique. (E.G.)
La conspiration
CONDON Richard