La corde et la pierre.

VAÏNER Arkadi, VAÏNER Gueorgui

1978. Aliocha vivote dans la capitale soviétique comme écrivain. C’est un quadragénaire alcoolique, le raté de la famille. Pendant que ses frères, hauts fonctionnaires, profitent des avantages de leur position, il partage un “appartement communautaire” délabré. Seul l’amour passionné qu’il a pour Ula, une jeune Juive étudiante en poésie, lui donne quelque goût pour la vie. Et le conduit à se lancer à la recherche de ceux qui assassinèrent trente ans plus tôt le père de son aimée. Il réveille ainsi de vieux démons endormis de l’ère stalinienne…

 

Si le roman s’apparente au genre policier, il va bien au-delà, tant est forte la description de la déliquescence sociale et morale de l’URSS brejnévienne, tant est belle la relation amoureuse qui anime l’enquêteur et décide du dénouement final. L’histoire est contée alternativement par l’écrivain et l’étudiante. Bien que le livre soit un lourd pavé, et que le calvaire enduré par Ula piétine longuement, le lecteur captivé par la tragédie écrite si habilement suit la pièce jusqu’à son terme.