Ana, jeune Argentine venue travailler en France, se consacre à la quête de ses origines laissées bien floues par ses parents.( T1 NB juin 2010). Au fur et à mesure que les langues se délient, celles d’Annette l’auteure du livre la Corde, de sa mère, d’un oncle espagnol et d’une codétenue de Theresa, le voile se déchire sur un passé dramatique. Ana découvre qu’Annette pourrait bien être sa demi-soeur, le nourrisson abandonné à Drancy lors de l’embarquement de sa mère dans le train vers Auschwitz. Les chiffres tatoués sur l’avant-bras de cette dernière ne seraient ils pas la marque des déportés ? La vérité paraît enfin. Bouleversante ! Mais est-elle préférable aux mensonges ?
Cette vérité se dévoile après une enquête pleine d’émotion, aux péripéties nombreuses. Avec habileté, Giroud relie ce récit à celui paru dans le diptyque (L’écharde NB décembre 2004), dans lequel Annette avait démêlé l’écheveau d’un secret similaire. Une certaine attention est demandée pour se retrouver dans les méandres et les entrecroisements des parentés des héroïnes, d’autant plus que l’illustration de Duvivier, de grande qualité par ailleurs, a tendance à perdre les lecteurs par l’uniformité des visages, seulement différenciés par la couleur de leurs cheveux.