En 1953, les Lacaze, mĂ©tayers en Chalosse, au sud des Landes, sont enracinĂ©s dans leur vie de paysans laborieux. Ils ont trois fils, lâun sous-officier en Indochine, le second, revenu estropiĂ© et amer de Buchenwald, le troisiĂšme, Michel, dix-neuf ans, passionnĂ© par la course landaise, un dĂ©rivĂ© de la tauromachie. Il sây consacre totalement, nĂ©gligeant ses devoirs familiaux et sa promise ! Ses exploits et une sĂ©duisante vacanciĂšre lui font entrevoir une autre vie, mais la dĂ©ception risque dâĂȘtre rude. Alain Dubos, mĂ©decin et romancier, a consacrĂ© aux Landes, sa terre dâorigine, une partie de son oeuvre prolifique (Constance et la ville dâhiver, NB janvier 2008). VĂ©ritable Ă©crivain du terroir, il sait, tout en dĂ©roulant une intrigue romanesque, dĂ©crire, en termes simples mĂątinĂ©s de patois, une rĂ©gion, un mode de vie, des Ă©vĂ©nements historiques. Si les problĂšmes liĂ©s au mĂ©tayage sont Ă©voquĂ©s, le folklore taurin est au premier plan ; les prouesses des Ă©carteurs et des sauteurs sont bien diffĂ©rentes et plus dangereuses que les pitreries dâ« Intervilles ». Ce roman, bien enlevĂ©, est une description dâun savoir-faire rĂ©gional ancrĂ© dans les rapports familiaux et sociaux des annĂ©es 1950.
La Corne de Dieu
DUBOS Alain