Le jeune Ernesto Messina fuit Cuba et le régime castriste pour la région de Miami. Devenu pigiste, il passe son temps en compagnie d’autres réfugiés cubains qui rêvent d’éliminer Castro. Admirateur d’Ernest Hemingway, il se rêve écrivain. Il prend alors des cours d’anglais avec la belle Angela, qui lui corrige ses manuscrits et dont il tombe amoureux. Une maison d’édition publie l’un de ses ouvrages qui devient un grand succès, mais sous pseudonyme. Il a une liaison avec son éditrice, Julia, puis épouse Angela. Mais au faîte de sa renommée, il disparaît… Claude Denuzière situe son roman dans le milieu des émigrés castristes qu’il semble bien connaître. Si l’histoire d’Ernesto manque de crédibilité, la construction est adroite. La Correctrice en est l’héroïne centrale. La structure du récit qui fait émerger l’intrigue est habilement agencée. Progressivement le livre se rapproche d’un roman policier à la trame compliquée. Trafic de drogues et mafias diverses en constituent le support. Les personnages secondaires sont bien campés et le contexte est intéressant. Le rythme ne faiblit pas, servi par de nombreux dialogues. Le tableau s’éclaire peu à peu, sans nuire au suspense, total jusqu’à l’épilogue. (D.C. et F.L.)
La Correctrice
DENUZIÈRE Claude