La coupure

En 2012, lors de la rénovation d’un quartier de la banlieue londonienne, un ouvrier découvre des ossements de nouveau-né. Cette nouvelle ravive les souvenirs et le chagrin de deux mères potentielles. Une quarantaine d’années plutôt, Alice, le bébé d’Angela a été enlevé à la maternité et jamais retrouvé. Emma, adolescente à l’époque, toujours très perturbée, sous traitement médical, est persuadée qu’il s’agit de son enfant secret. Kate, journaliste en quête de scoop, se lance dans une recherche acharnée, tenace, sur le passé des deux femmes et des habitants du quartier.  À partir d’un fait divers, la journaliste britannique Fiona Barton (La veuve, NB mars 2017) tisse une histoire constituée des souvenirs, récits et confidences entrecroisées de quatre femmes : Angela, Emma, psychologiquement fragile, sa mère, Jude, égocentrique toujours à la recherche d’un mari et, enfin, Kate qui enquête avec ténacité. Ne ménageant pas sa peine, cette dernière fait monter la tension en reconstituant un passé soigneusement enfoui mais toujours présent, et la vérité émerge peu à peu. Un récit un peu bavard, parfois, où le procédé narratif finit par lasser et où s’intercalent quelques épisodes superflus. (C.-M.M. et A.Be.)