La couverture du papa soldat

Peu après la fin de la guerre, papa soldat est de retour, bien malade. Au décès de celui-ci, le petit garçon, âgé de cinq ans, hérite de sa couverture militaire. Adopté par de pauvres Bohémiens, il parcourt le pays tantôt mendiant tantôt jouant de l’accordéon, puis l’un d’eux, ancien soldat, lui apprend à lire.

Cette histoire inédite en France est due à Gianni Rodari qui aurait eu 90 ans en 2010. Un sujet grave traité avec douceur et optimisme, agréablement mis en image par l’illustratrice. Sans réelle chute, le récit laisse la possibilité d’en imaginer la suite car le jeune orphelin, chaque soir blotti sous sa couverture, se souvient d’un conte, dont il ne sut jamais la fin, que racontait sa maman : celui de la fée qui, sans se lasser, tissait une couverture pour protéger du froid les enfants du monde entier. Le dessin, pétri de fantaisie et de sensibilité, insère les rêves et les souvenirs du jeune garçon dans son quotidien. Les corbeaux noirs du champ de bataille laissent vite la place à l’univers coloré des paon, rossignol ou oiseau-lyre qui semblent veiller sur l’enfant endormi.