Quatre amis sur une île méditerranéenne se passionnent pour le manuscrit d’un inconnu à qui Dieu, dans ses rêves, aurait confié les secrets de La Création du monde. Délire mystique ou canular ? L’homme, tiré pour un instant du néant, est le songe d’un Dieu éternel inconnaissable. Rien ne peut être le fruit du hasard, ni l’univers matériel, une tête d’épingle en expansion créée à partir de rien, ni la vie, née de conditions trop exceptionnelles, encore moins la pensée humaine. Pourtant l’homme, écartelé entre bien et mal, entretient l’orgueilleuse illusion qu’il est entièrement libre et maître de l’Histoire. Une synthèse chatoyante de science, de religion et de philosophie en forme de conte optimiste, que pimente le regard croisé de quatre lecteurs. L’athée ne croit qu’en l’homme, l’érudit signale les emprunts aux philosophes, l’amateur d’ésotérisme est séduit et le narrateur s’efface derrière le manuscrit. Ne seraient-ils pas les faces du même écrivain, fasciné par la grandeur et la misère de l’homme comme dans ses précédents ouvrages (Une fête en larmes, NB novembre 2005) ?
La Création du monde
ORMESSON Jean d'