Brest, juin 1940. La déroute est imminente et il s’agit maintenant de mettre à l’abri les réserves d’or de la Banque de France. Malgré la discrétion recherchée, un marin aviné vend la mèche et très vite les Allemands, avec l’aide de voyous, nouveaux collabos, se mettent sur la piste du croiseur l’Émile Bertin. Les doutes du commandant et l’attitude des Anglais lors de la première escale retardent le départ vers les États-Unis, ce qui profite à tous ceux qui convoitent les 254 tonnes d’or. Cela inclut le mystérieux passager embarqué à Brest…
Inspiré de faits réels, ce scénario carré contient tous les ingrédients d’un bon polar historique : action, personnages louches, rebondissements… propres à tenir en haleine. Le sujet vaut d’être conté mais en dépit du suspense, on s’ennuie un peu, sans doute parce que le véritable héros – l’or lui-même – est inerte. Les malhonnêtes et les méchants s’agitent autour de lui, les honnêtes font leur boulot, c’est tout. Si le dessin réaliste est clair et léché, les visages sont trop impassibles, et certaines attitudes de personnages – semblant parfois flotter- malhabiles.