Rosa est le coeur de sa très nombreuse famille. Elle a quarante-sept ans, déborde de tendresse et s’active avec une énergie joyeuse entre les travaux de sa ferme et ses préparations culinaires. Bonheur suprême, son ancien amant, l’Inglese, revient. Mais, en Sicile, la mort ne se laisse pas oublier, et l’assassinat de ses deux frères préférés est comme une rançon inévitable. C’est ainsi qu’au fil des pages, les joies se mêlent aux chagrins, les naissances succèdent aux enterrements, travail et plaisir sont en harmonie. Les chapitres s’enchaînent comme dans un repas, rythmés par les innombrables recettes siciliennes. Lily Prior est peut-être anglaise, mais seul l’humour, et le livre en est rempli, traduit ses origines, car elle semble née sur les pentes de l’Etna. La très envahissante parentèle omniprésente dès le début perturbe un peu qui n’a pas lu La cucina (NB septembre 2002). Les pages très sensuelles des ébats amoureux, la gastronomie qui met l’eau à la bouche font que l’on quitte à regret ce roman tendre et gourmand.
La cucina seconda : les recettes de Rosa pour la naissance, la mort et les éruptions du volcan
PRIOR Lily