En 1535, Jacques Cartier explore le Saint Laurent ; il reçoit des Iroquois un poignard qui devient un enjeu : le posséder donnerait la puissance. En 1955 dans Montréal, en révolte la dague de Cartier, qui a servi d’arme pour un meurtre, disparaît. L’enquête menée par un policier obstiné sera difficile.
Dans ce roman d’aventures, au-delà de l’intrigue policière, l’auteur évoque des pans de l’histoire du Canada. Mêlant histoires individuelles et Histoire, il retrace avec ampleur l’épopée colonisatrice de la France au Nouveau Monde, dépeint Montréal et décrit avec minutie la vie politique de la Belle Province (1936-1971) entre ambitions et coups bas, hockey et Église, espoir d’indépendance québécoise et attentats… L’imbrication des deux récits, celui du XVIe et celui du XXe siècle, avec un décalage voulu de ton et de style, est assez déroutante. La lecture est alourdie par les excès : trop de pages, de personnages, de détails… Dommage car la documentation historique est excellente et l’action romanesque ne manque pas de souffle.