Hiver 1495.Tristan, petit paysan aussi curieux que déluré, accompagne sa mère chez maître Martin, lissier de son état. À quatre pattes, sous les métiers à tisser, il découvre, émerveillé, les panneaux en chantier de La Dame… Sa vivacité plaît ; il reste. Au fil des jours, au contact des apprentis qu’il aide, il observe, il interroge, il trouve sa place. Tout peut basculer quand, au printemps, on lui confie la garde de l’atelier et que surviennent des cambrioleurs.
En fin d’ouvrage, outre les reproductions de 5 des 6 panneaux qui constituent l’ensemble de La Dame à la Licorne (le premier est en couverture), sont regroupées les informations concernant l’histoire du chef d’oeuvre. La fiction qui précède fait vivre l’atelier au rythme du jeune narrateur. De quoi restituer la part subjective de la création : lenteur, fatigue, exigence, prix de la joie de découvrir enfin le panneau réalisé. L’histoire est belle ! Mais le revers de cette séduisante médaille est ignoré au profit d’une image d’Épinal qui enjolive, jusque dans leur langage, la vie des artisans-compagnons.