Depuis que Paola, sa compagne adorée, est morte d’épuisement à ses côtés dans une ascension difficile, Pierre, guide exceptionnel, est redevenu berger dans son village natal de l’Oisans. Sa soeur, Claire, généticienne au CNRS, y vient tous les ans à la Toussaint. Cette année, elle semble angoissée et fait chaque nuit de terribles cauchemars : une certaine Vicky est assassinée sous ses yeux… Un matin Claire est retrouvée pendue dans la montagne. L’enquête est bâclée, Pierre incarcéré. Mais l’appartement parisien de Claire déborde de photos révélant son homosexualité et sa liaison avec Vicky. Pour Pierre la tragédie ne fait que commencer. Xavier-Marie Bonnot (Le pays oublié du temps, NB décembre 2010) nous plonge d’abord dans l’ambiance d’un milieu clos anxiogène : des hameaux dont les rares habitants, tous plus ou moins cousins et repliés sur eux-mêmes, sont parfois guettés par la folie. Outre les côtés narratif et descriptif plutôt convenus, l’écriture est banale et souvent redondante. Les personnages masculins, même celui du gendarme auquel on ne la fait pas, semblent objectifs, mais les femmes sont hystériques et pitoyables. La partie policière manque vraiment de nuances et des excès grand-guignolesques laissent dubitatif. (C.-M.M. et M.-C.A.)
La Dame de pierre
BONNOT Xavier-Marie