En 1942 Bernie Gunther est affectĂ© au Bureau des crimes de guerre de la Kripo. Il accepte, pour le compte dâun ancien client, de dĂ©couvrir des preuves de malversations concernant une fondation suisse et se voit confier par Goebbels le soin de retrouver en Croatie le pĂšre de son actrice fĂ©tiche, Dalia Dresner. Deux missions risquĂ©es au cours desquelles Bernie Ă©chappe aux enlĂšvements et aux tentatives de meurtre.  HabituĂ© Ă Ă©voluer sur le fil tendu entre les faits historiques et les enquĂȘtes de son cĂ©lĂšbre capitaine, Philip Kerr (Les Ombres de Katyn, NB mai 2015) poursuit sa sĂ©rie culte sans vraiment nous tenir en haleine. Fort dâune documentation solide, qui lui permet de fondre la fiction dans la rĂ©alitĂ©, lâauteur sâattache moins aux Ă©vĂ©nements quâaux personnes et dĂ©laisse lâHistoire au profit de la petite histoire. Certes, nombre de faits et de lieux citĂ©s, comme le camp de concentration croate de Jasenovac, incitent le lecteur Ă une recherche plus approfondie ; mais lâhumour impertinent du capitaine fait trop souvent diversion, tandis que le nombre dâintervenants complique la lecture. Ce roman policier historique, qui dĂ©nonce un monde nazi hypocrite et corruptible, peine cette fois Ă convaincre. (Maje et B.T.)
La dame de Zagreb
KERR Philip