De petits chalutiers et de gros navires-usines se partagent la mer. Les gros pĂȘchent, pĂȘchent Ă n’en plus pouvoir, avalant les poissons, sans distinction de taille ou de couleur. Mais cela ne plaĂźt pas Ă la mer qui rue, se cabre et engloutit les bateaux dans un tourbillon infernal. Ils se brisent et dĂ©versent leur contenu dans l’eau. Hommage poĂ©tique Ă la nature sauvage, la page se transforme en tableau chorĂ©graphique, prĂ©sentant Ă la fois ce qui se passe Ă la surface et dans la mer.  Nul besoin de texte pour expliciter ce propos, tout se fait dans un silence absolu. Les filets de pĂȘche et les vagues sont reprĂ©sentĂ©s sous forme humaine afin de mieux reflĂ©ter les dĂ©gĂąts des hommes sur la nature (surpĂȘche, pollution). Les petits papiers dĂ©coupĂ©s dans des tons vert, rouge et orange contrastent avec une trame et des aplats Ă l’encre de chine, illustrant Ă la fois la beautĂ© de la mer et la noirceur des hommes. Si l’esthĂ©tisme de ce livre sĂ©duit, il est nĂ©anmoins difficile Ă aborder pour les enfants. (L.L.-D.)
La danse de la mer
DEVERNAY Laëtitia