Dans le Montana, Milo Milodragovitch, ancien privé, ancien de la guerre de Corée, occupe un petit job dans une compagnie de sécurité en attendant le confortable héritage paternel qu’il touchera le jour de ses cinquante-deux ans. Il en a quarante-sept. Il ne craint pas la bagarre et, même, la provoque. Chargé de la surveillance d’un couple par une ex-maîtresse de son père, il déclenche un véritable cataclysme… James Crumley (Le dernier baiser, NB avril 2017), décédé en 2008, a situé l’action de ce roman dans le Montana, un État rude, couvert de forêts, autrefois domaine des Indiens et des grizzlis, aujourd’hui bien abîmé par des mines abandonnées et exploité par des sociétés sans scrupules. Son anti-héros est un dur au coeur tendre, attachant et extravagant, excessif, qui abuse de la coke accompagnée de « shots de schnaps » , plonge au sein de multiples trafics en tentant, à sa façon peu orthodoxe, de remettre de l’ordre dans ce chaos. Des illustrations en noir et blanc, nettes et épurées, accompagnent ce récit bouillonnant, désordonné, mais captivant et teinté d’humour – noir, évidemment. (C.-M.M. et D.C.)
La danse de l’ours
CRUMLEY James