La danse de l’ourse

Yiannis, 12 ans, est grec, il ne va plus à l’école ; pour aider sa famille dans le besoin, il fait la plonge dans un café du centre d’Athènes. Un jour, il arrive en retard et essuie le courroux de son patron, pour toute excuse, il avoue être tombé dans les pattes d’un ours ! Les vieux habitués des lieux veulent en savoir un peu plus et le gamin de raconter sa rencontre avec une jeune Rom et son ourse, Mirabela, rencontre qui pourrait bien les décider à contrarier leur destin. Cette fable onirique est ancrée dans la Grèce d’aujourd’hui en pleine crise financière. Peu importe que cette incroyable histoire ne soit guère plausible, elle captive ; on est curieux d’en connaître le dénouement. Mais la chute attendue reste totalement ouverte, pouvant frustrer le jeune lecteur. À lui d’imaginer ce pays qui ne ressemble pas au nôtre : « Mais si les enfants n’inventent pas un monde meilleur, qui va le faire ? ». L’illustration pleine page en regard du texte est faussement naïve, dans une bichromie de noir et d’ocre orangé. À partir de 10 ans. (E.-E.H. et R.F.)