L’histoire de Rachel commence au moment où les préparatifs de ses noces battent leur plein. Elle n’a pas quinze ans, c’est une beauté et peu importe que le riche marchand de vingt-huit ans qui l’a demandée en mariage l’intimide ; bientôt elle sera très éprise de lui. Grâce à Léa sa jeune voisine, Saliha sa petite servante, les habitants et les passants de la « Rue de la mémoire perdue » en bas de chez elle, Rachel apprend le monde. Quand son entourage, inquiet de son manque d’enfants, commence à lui imposer des rites étranges, elle retourne dans sa tête mille questions. Son destin a viré au noir, mais elle sait qu’une solution existe dont elle est l’unique arbitre…
Écrit dans un style imagé et chatoyant, ce roman d’apprentissage exotique d’une jeune Juive d’Afrique du Nord auréolée de toute une tradition n’est pas sans charme. Il aurait pu rester intemporel comme un conte. En l’introduisant dans une époque, 1924-1962, l’auteure a sans doute voulu rappeler des dates importantes de l’histoire de l’Algérie et souligner la participation des Juifs comme des Arabes à la guerre de 1940. À cette fin, les repères historiques et un glossaire complètent le récit.