Deux cataclysmes ont ébranlé l’Occident et fait chuter les bourses depuis 2008. La désastreuse faillite de Lehman Brothers a conduit au sauvetage coûteux d’autres grandes banques mondiales. Maintenant la banqueroute de la Grèce met en danger l’euro, et la dette publique insoutenable d’autres pays inspire la défiance. Une politique monétaire laxiste nous a incités à vivre au-dessus de nos moyens. La « décompression » nécessite des mesures urgentes radicales. Brûler les voitures. Développer le télétravail grâce aux nouvelles technologies. Travailler plus longtemps. Abolir la législation sociale pour favoriser l’embauche. Rembourser la dette publique, donc augmenter l’impôt en repensant la fiscalité, réduire les dépenses en préservant l’indispensable. Réguler les marchés, contrôler les banques…
Professeur d’université, essayiste (Le monde s’en-va-t’en guerre, NB, juillet-août 2010), Philippe Dessertine explique clairement les soubresauts financiers récents, leurs origines et conséquences enchevêtrées. Les solutions suggérées après le krach sont souvent pragmatiques : toute activité doit être utile, et la récession résultant d’une politique d’austérité drastique en Occident préservera l’environnement, autre priorité. Mais ces propositions remettent tellement en question notre mode de vie qu’elles peuvent heurter. Et… il faut convaincre nos partenaires, pas seulement européens, puisque la mondialisation inéluctable exige désormais une action concertée. Un livre long, mais imaginatif et accessible.