Par une canicule écrasante, Johan, beau, brillant universitaire, grand sportif, prête son appartement situé montée de La Découronnée à son frère Guy, modeste agent technique, au physique ingrat, rongé par un eczéma. Désoeuvré et fureteur, Guy croit découvrir un secret concernant Camille, la fille des propriétaires précédents, qui a perdu sa mère de façon tragique. Par ailleurs Maïa, la mère adoptive des deux orphelins, part à la recherche de son fils biologique, disparu au cours d’une rafle en janvier 1944. Dans ce neuvième roman noir de Claude Amoz (Bois-Brûlé, NB avril 2002) pseudonyme d’Anne-Marie Ozanam, agrégée de lettres classiques, on retrouve les thèmes qui lui sont chers : les blessures d’un passé douloureux et enfoui, les violences subies qui laissent des traces indélébiles, la fragilité de la mémoire, l’atmosphère pesante et sombre. Un style limpide, des réminiscences poétiques, des allusions à la mythologie confèrent une réelle originalité à ce roman noir, mais les multiples intrigues qui s’enchevêtrent nuisent à la clarté de l’histoire. (H.V. et M.S.-A.)
La Découronnée
AMOZ Claude