Au XVIeme siècle, un doge dirige Venise. Mais soumis à la pression de l’émissaire du pape, contraint à des emprunts très importants pour régler ses dettes, il ne sait plus comment maintenir son pouvoir. Sa nièce qu’il apprécie tendrement est enlevée et ne sera rendue qu’en échange d’une très forte rançon. Qu’il ne peut payer ! Personne ne se bouscule pour l’aider à réunir cette somme. Le « Barbier », qui la détient, se trouve à son tour manipulé par d’autres truands. Menés par le marquis Casaponti, marins, étudiants et divers gagne-petits tentent de libérer la belle Constanza. Ce diptyque mouvementé dépeint un monde complexe. Empoignades et massacres règnent sur la Lagune. Mais la plus cruelle n’est-elle pas la prisonnière elle-même ? Embrouilles et violences sont au service de considérations financières et politiques retorses. Cette histoire de cape et d’épée fait vibrer le lecteur mais par moments l’étouffe un peu. Le dessin réaliste, aux cadrages travaillés, rythme le récit avec force à l’aide de nombreux gros plans. (A.D. et Y.H.)
La Demoiselle du Grand Canal (La Vénitienne ; 2)
ORDAS Patrice, GNONI Laurent