Un été, à Paris puis (sans doute) à l’embouchure de la Gironde. Léo, jeune rêveur parisien caressant l’espoir de devenir écrivain, travaille dans un lavomatique. Un soir, il croise par hasard un cousin qui lui propose de garder sa maison de vacances au bord de la mer, proche de celle de riches plaisanciers aux voitures de collection et villas d’architecte. Cependant, malgré l’atmosphère légère et surréaliste, les choses déraillent. De jeunes hommes disparaissent aux alentours ; la tension monte… C’est dans ce cadre étrange, et tandis que l’inspecteur Beloeil mène l’enquête, que Léo rencontre sa jeune voisine, adolescente capricieuse et sauvage : la belle Rose.
Évidemment ce thriller sensuel et tendu se place directement dans la veine des films d’Alfred Hitchock et de la Nouvelle vague, tant l’atmosphère cinématographique de cette BD est présente.
La ligne claire de Lucas Harari, la mise en scène tout en subtilités, l’édition « rétro » de Sarbacane font mouche. Intimiste et dépouillée La dernière rose de l’été est en même temps chargée d’informations et de stimulus visuels dissimulés sous une scénario et un dessin lumineux. Une véritable réussite.