Le narrateur, fasciné par les quelques enregistrements d’un pianiste russe mort en 1942 en Estonie et par sa photo à côté du violoniste qui l’accompagnait, se lance, des années plus tard, dans une recherche enfiévrée. Près de Berlin, où le violoniste mourut en 1943, il retrouve sa trace ainsi que celle de la jeune fille qui l’a sauvé et aimé, Maria. À travers son journal retrouvé, il apprend que le frère de Maria, officier de la Wehrmacht, est mort en Russie, au même endroit et à la même date que le pianiste. Ces deux disparitions auraient-elles un lien ? Après un point de départ assez peu vraisemblable, l’histoire se dilue au fil des pages, s’éloigne de la recherche initiale pour se tourner vers d’autres personnages. Rien n’est clairement défini ; sur les quelques lambeaux de certitudes, l’auteur rêve et imagine, dans un « sentimentalisme de décombres ». Une écriture assez poétique et la description de traces laissées par la guerre, encore si visibles cinquante ans après en Allemagne, sont les éléments positifs de ce parcours historico-musical d’une nostalgie déprimante.
La Dernière Sonate de l’hiver
WILMOS Béatrice