Pour faire sortir Clara de son état cataleptique, Fito et son ami Raf doivent pénétrer dans un jeu informatique bizarrement trafiqué : la vie réelle et la vie imaginaire s’y interpénètrent sans cesse (tome 1 ; décembre 2011). Ce perpétuel va et vient se poursuit à travers plusieurs parties où les risques virtuels qu’ils prennent peuvent avoir des conséquences bien réelles pour leur intégrité physique. Parviendront-ils à rejoindre Gran Mann, le grand maître de la vie, malgré l’opposition de Demo ? Heureusement Carmin, la belle joueuse de strip poker, s’est éprise de notre héros et va prendre son parti.
Ce second tome poursuit la veine du premier volume. Désormais bien huilé, le scénario, sans grandes innovations, est sauvé par un certain humour et par un dessin imaginatif. Un grand foisonnement de personnages et de décors, dans des teintes dominées par le bistre, habite des planches soigneusement découpées. Les yeux hagards des héros traduisent l’angoisse qui les habite et, lorsqu’on croit toucher le « happy end », un autre rebondissement déroute une nouvelle fois le lecteur.