Brillante analyste financière new-yorkaise, Ronit, trente ans, revient en Angleterre au décès de son père, rabbin vénéré. Elle y retrouve son amante, amie de jeunesse, mariée à son gentil cousin destiné à succéder à son père : un couple conforme aux lois de cette communauté juive orthodoxe. La jeune femme oppose provocations, interrogations partagées avec sa psychiatre, aux certitudes ritualisées de ce monde clos, figé, dont elle subit opprobres, exclusion.
Certains chapitres, introduits par des extraits de textes bibliques, dépeignent le quotidien de ces Juifs à la foi intransigeante. En alternance et avec une typographie différente, Ronit confesse ses errements, ses échecs affectifs, la permanence douloureuse mais vivante de sa culture d’origine et assume son libre choix de vie. Sur un sujet très particulier, traité avec finesse, l’auteure de ce premier roman (autobiographique ?) présente une héroïne attachante et rebelle.