Dans un futur indéterminé, le Parthénon est détruit par une bombe. Un des gardiens du monument témoigne avoir vu à plusieurs reprises une personne suspecte rôder sur les lieux dans les jours qui ont précédé l’explosion. Le terroriste est rapidement arrêté et semble faire partie de la « Société des Saboteurs Esthétiques d’Antiquités », mouvement fondé par un extrémiste au milieu du XXe siècle, et qui intime à ses membres de détruire les monuments historiques afin que les nations puissent avancer vers l’avenir au lieu de stagner dans le passé. Christos Chryssopoulos (Le Manucure, NB novembre 2005) signe avec La Destruction du Parthénon un petit livre étrange, sans but avoué, et qui laisse le lecteur pantois. Le style dépouillé, à la limite du scénario parfois, imprime une certaine lourdeur au récit. Tout au plus peut-on y voir une critique larvée des Athéniens et une esquisse d’analyse du malaise grec. L’ensemble, bien que court, se lit avec effort et ne laisse pas de souvenir impérissable.
La Destruction du Parthénon
CHRYSSOPOULOS Christos