Brillant professeur de Lettres dans une banlieue parisienne, le narrateur, la trentaine, se dit Arabe, mais son pĂšre, Yehia, est Juif. ProfondĂ©ment mal Ă lâaise, il interroge en vain son pĂšre, mourant, qui a portĂ© lâĂ©toile jaune, avec lequel il entretient des rapports amour/haine, pour savoir si celui-ci a torturĂ© durant la guerre dâAlgĂ©rie. Homosexuel, partagĂ© entre deux cultures et se sentant porteur dâune dette, il ne trouve son plaisir qu’en se faisant sodomiser ou humilier par des partenaires arabes. Actes tangibles et fantasmes sâentremĂȘlent.  ĂclatĂ©e dans le temps, contĂ©e par bribes et placĂ©e dans un cadre aux contours flous, lâhistoire conserve des parts dâombre. Brutalement dĂ©peints, les Ă©bats sexuels, rĂ©els ou imaginaires, Ă©maillent un rĂ©cit fort mais dĂ©rangeant.
La dette.
SEBHAN Gilles