En 1949, Josef Mengele, le mĂ©decin-bourreau dâAuschwitz, dĂ©barque dans lâaccueillante Argentine de Peron sous un faux nom. AprĂšs des dĂ©buts un peu difficiles, il se crĂ©e une vie agrĂ©able grĂące Ă lâargent que sa riche famille lui prodigue. Jusquâau jour oĂč, terrorisĂ© Ă lâidĂ©e dâĂȘtre capturĂ© Ă lâexemple dâEichmann que le Mossad vient dâextrader, il fuit Ă nouveau au Paraguay, puis au BrĂ©sil, changeant constamment dâidentitĂ©, se mĂ©fiant constamment de son entourage. De plus en plus seul et misĂ©rable, il finit noyĂ© en 1979.   Olivier Guez (Les rĂ©volutions de Jacques Koskas, NB octobre 2014) nâest pas le premier Ă avoir exploitĂ© cette veine des anciens nazis, une manne pour les romanciers. LâoriginalitĂ© de son livre est surtout dâavoir reprĂ©sentĂ© « lâAnge de la mort » non pas dans lâexercice de ses sinistres expĂ©riences dĂ©jĂ bien connues mais dans la peau dâun fugitif. De dĂ©crire annĂ©e aprĂšs annĂ©e la vie banale dâun homme, en apparence ordinaire, sous lequel se cache un monstre dĂ©nuĂ© de remords qui nâest plus quâun pleutre. Loin de lâamener Ă pleurer sur ses victimes, ses cauchemars le confortent dans son obsession de ne pas se faire prendre. Une rĂ©flexion sur le visage trompeur du Mal. (M.-N.P. et A.-M.D.)
La disparition de Josef Mengele
GUEZ Olivier