1949. Josef Mengele est l’ancien médecin tortionnaire du camp d’Auschwitz. Grace aux très importants moyens financiers de son père, il arrive, après un bref passage en Bavière, à Buenos Aires comme mécanicien italien du Tyrol. Sa femme Irène qu’il a épousée en 1939 et dont il a un fils Rolf, ne veut pas le rejoindre pour une vie fugitive à l’autre bout du monde.
Il rencontre à Buenos Aires plusieurs anciens nazis allemands qui croient encore pouvoir rétablir l’idéal nazi, dont Adolf Eichmann. Il gagne sa vie en procédant à des avortements illégaux pour les bourgeoises qui préfèrent cette solution à des expatriations hasardeuses. Il retourne en 1956 en Allemagne pour y voir son père, qui lui propose un mariage arrangé avec Martha. Il épouse Martha en Uruguay en 1958.
Les actes de divorce et de mariage permettent au comité international d’Auschwitz de retrouver sa trace. Il est arrêté après avoir été dénoncé pour les avortements clandestins qu’il a commis. Il sort de prison moyennant une forte rançon. Sa présence en Argentine étant connue, il part au Paraguay pendant qu’Eichmann est arrêté et exfiltré en Allemagne. Il part au Brésil où il travaille comme contremaître aux champs, mais il est repéré. Il est hébergé chez les Stammer, une famille hongroise, grassement rémunérée. Les rapports avec ses hôtes sont de plus en plus difficiles et Josef ne supporte plus cette situation. Il fait construire une tour d’où il surveille et s’enferme dans sa folie.
Son fils Rolf viendra le voir à qui il essaiera de dissimuler son passé. Le 7 février 1979, Josef Mengele meurt noyé, sans avoir affronté la justice des hommes ni ses victimes.
Cette adaptation du roman d’Oliver Guez est largement louée par son auteur, séduit autant par le scénario de Matz, tendu au cordeau, que par l’élégance du dessin de Jörg Mailliet, émule d’Hugo Pratt.
(PG-MT)