La disparition de Paris et sa renaissance en Afrique

PAGE Martin

Victime d’une bavure policière à Barbès, une femme d’affaires africaine, septuagénaire, est hospitalisée au Val-de-Grâce dans un état grave. L’affaire fait grand bruit ! Pour calmer l’indignation et pour trouver le moyen de réparer l’outrage, le maire de Paris délègue auprès de la blessée un membre de son cabinet. Chargé habituellement des discours officiels, il s’attache à la vieille dame qui, avant de sombrer dans le coma, balbutie son désir de faire « disparaître » Paris ! Comment réaliser cette étrange requête ? L’existence de ce quarantenaire rangé est bouleversée…

 

Martin Page aime les titres évocateurs (cf. Peut-être une histoire d’amour, NB août-septembre 2008). Le style est simple, fluide, descriptif, pour un tableau à la trame fantaisiste. Cette fable est centrée sur un homme ordinaire qui se réveille lentement pour donner un vrai sens à sa vie. C’est aussi un roman d’amour sur Paris, la ville immuable qui renaît toujours, qu’on ne peut quitter. Si l’auteur réussit à faire croire à son histoire pleine d’idéalisme feint et de profondeur légère, c’est qu’il l’inscrit dans un quotidien très actuel peint avec un réalisme minutieux et animé de personnages attachants : un livre sympathique.