Il ne faut pas chercher dans cette Ă©tude une biographie de Charles Sorel : elle serait dâailleurs âvite faiteâ pour cet Ă©crivain « qui nâest pas tout Ă fait un inconnu ». Il sâagit plutĂŽt dâune analyse, trĂšs intĂ©ressante, de la littĂ©rature et de ses liens avec le politique et le social Ă une Ă©poque rĂ©gie, soit par le classicisme de Malherbe ou de Boileau, soit par des artifices gourmĂ©s (LâAstrĂ©e). Sây opposent des auteurs libres, pittoresques, rĂ©alistes, souvent libertins, picaresques : ThĂ©ophile de Viau, Saint-Amant, Boisrobert, Guez de Balzac, Sorel. Pierre Lepape, critique littĂ©raire (Cf. Voltaire, Livre du Mois, NB octobre 1994, AndrĂ© Gide. Le Messager, NB dĂ©cembre 1997), Ă©tudie longuement lâoeuvre principale de Sorel, LâHistoire comique de Francion, ses Ă©ditions successives, les causes des modifications de forme et de fonds. Il jauge lâinfluence des contrepoids (Richelieu, conformisme, raison dâĂtat) qui finissent par amoindrir lâoriginalitĂ© de Sorel jusquâĂ un quasi oubli. Les amateurs de littĂ©rature du XVIIe siĂšcle se rĂ©jouiront quâon lâen ait fait sortir avec talent, dans un style sĂ©duisant.
La disparition de Sorel.
LEPAPE Pierre