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Jacques Généreux, professeur d’économie politique et auteur de Une raison d’espérer (N.B. déc. 1997) où il stigmatisait la responsabilité des politiques sur la montée de l’exclusion, montre comment le néolibéralisme a conduit à une logique de guerre économique qui oppose non seulement les États mais également les individus. Il entraîne leur désocialisation et risque de faire basculer la société dans l’inhumanité. L’auteur fait une analyse sévère tant sur le plan philosophique qu’anthropologique des postulats sur lesquels repose cette conception néolibérale de la nature humaine. Il souligne que le politique l’a adoptée d’une manière délibérée et qu’il s’est mis au service d’intérêts particuliers, aux dépens du bien de tous. Pour contrer cette tendance, il recommande “provisoirement” la force du discours politique et de la bataille culturelle seuls capables de provoquer un réveil des citoyens.
Même si les références philosophiques rendent quelques chapitres ardus, l’essai, d’une richesse rare, est passionnant en raison de son approche globale et de la profondeur de l’analyse.