Femmes trompées amoureuses, perdues dans l’océan des larmes, les ténèbres de la jalousie, les tempêtes de la colère, gardez courage ! Catherine Laborde tient la planche de salut. N’invoquez ni la morale, ni la justice, ni la culpabilité. Oubliez votre amour-propre. Muettes, dignes, patientes, traversez l’enfer des sentiments trahis, absentes à l’aimé qui, malgré « l’autre », vous aime (peut-être) toujours. Revivez la sensualité exquise des plaisirs disparus… Peu à peu, merveille, surgira des profondeurs d’un amour ranimé la douce joie d’être trompée. Que serait, du reste, un amour sans histoires, une vie sans amour ? La circulation du désir anime le théâtre intime du sexe, sauvant femmes et hommes (surtout les hommes) du mortel ennui.
Pour éclairer cette exigeante ascèse, des citations de Michelet, Platon, Baudelaire, Levinas, Ovide, Rimbaud, Bismarck même – plus quelques autres – sont proposées, joliment commentées. Exemples, confidences, réflexions jalonnent cette quête. L’auteure parle d’expérience : ses amants semblent volages. Ce moderne parcours du Tendre, à la rhétorique légère, répétitif pour mieux convaincre, réparera-t-il les coeurs brisés ? Après Deux soeurs, des mères et des enfants (NB février 1998), l’exploration (sincère ?) de l’ego passionné de Catherine Laborde se poursuit.