Marie-Caroline, princesse des Deux-Siciles, épouse en 1816 le duc de Berry, deuxième fils du comte d’Artois futur Charles X. Le couple ne s’occupe guère de politique. Le duc de Berry est assassiné en 1820, la duchesse accouche de « l’enfant du miracle », Henri, duc de Bordeaux, qui sera Henri V pour les légitimistes. Jusqu’à ce jour, elle a mené une existence frivole, mais désormais son seul but est d’assurer le trône à son fils. Pour y parvenir, elle se lance en 1832 dans une folle expédition à travers les provinces de l’Ouest, qui sera un échec cinglant. Emprisonnée, déconsidérée, elle finira sa vie en exil en 1870.
Cette biographie sérieuse d’une femme romanesque, aussi facile à lire que Kléber le Dieu Mars (NB décembre 2002), est d’autant plus intéressante qu’elle se réfère sans cesse aux événements de l’époque, aux mentalités, aux écrivains. L’auteur évoque les différentes versions de faits encore discutés par les historiens, laudateurs ou critiques, et essaie d’être objectif.