Ce roman retrace, à partir du jour de sa mort en 1988, l’histoire de Valérie Solanas née en 1936. Personnage historique, américaine, féministe célèbre, elle a tenté d’assassiner Andy Warhol en 1968. En une série de très brefs chapitres en flash-back, dans le désordre, Sara Stridsberg raconte les faits connus. Valérie violée par son père est élevée par un grand-père alcoolique. Elle se prostitue, fait des études de psychologie, a un fils à dix-sept ans, écrit un manifeste féministe et une pièce de théâtre qu’Andy Warhol lui “vole”…
Les dialogues rapides que l’auteure imagine avec les différents protagonistes de Valérie : sa mère, son fils, son médecin psychiatre…, ainsi que les réflexions de la narratrice, sont l’essentiel de l’ouvrage et ont du mal à toucher ou à retenir l’intérêt. Le langage, souvent commun, voire scatologique, cherche-t-il à refléter un univers de misère ? Inceste, alcoolisme, suicide, maladie, toxicomanie, folie jalonnent le quotidien. La vie de Valérie Solanas écrite comme un scénario qui reste à la surface des choses..