La faille

GAITSKILL Mary

Jim, revenu d’Irak, rencontre Bill qui, depuis qu’il est rentrĂ©, recherche son chien. La guerre est lĂ , et ses fractures. Il croise Perkins le vĂ©tĂ©ran, Ă©change quelques mots avec Jennifer hostile Ă  l’intervention
 avant d’ĂȘtre expulsĂ© du train. ValĂ©rie vit une passion avec un homme plus jeune, invente des jeux de rĂŽle pour exalter leurs fantasmes les plus fous, lorsqu’elle surprend un Ă©clair de malveillance dans le regard de son amant. Dans un avion, un homme et une femme bavardent. Les souvenirs affluent, les mots, d’abord anodins se font plus intimes, trop intimes
 Mary Gaitskill signe un ouvrage de neuf nouvelles, composĂ© Ă  partir de deux recueils plus anciens. PlacĂ©s dans des situations banales dĂ©crites avec une prĂ©cision mĂ©ticuleuse, des personnages ordinaires et complexes, instables, surtout des femmes, laissent deviner leurs blessures et leurs dĂ©sirs. C’est le style surtout qui retient. Magnifique, intense, sans fioriture – des phrases cinglantes dans leur cruditĂ©, scintillantes dans leur vĂ©ritĂ© –, l’écriture traduit bien les tensions entre les ĂȘtres, l’attirance sexuelle, les rapports de domination, les malentendus troublants de communication, le malaise sous-jacent dans chaque histoire.