Auparavant, la rareté des produits donnait le pouvoir aux producteurs ; avec la mondialisation, les clients imposent leurs exigences de qualité et de réduction des coûts. Dans ce cadre-là, la coopération obligée avec les collègues génère pour les cadres une dépendance, source d’inépuisable stress. À leur « autonomie » et au plan de carrière se substitue une individualisation de l’évaluation des performances et des modes de rémunération. L’entreprise cesse d’être un lieu d’intégration protecteur, porteur de repères ; elle offre de moins en moins de possibilités de se réaliser. La détérioration de la situation des cadres, surexposés à des tensions contradictoires, les amène à désinvestir l’entreprise qui contrôle au lieu de négocier.
À partir de données complexes François Dupuy, enseignant en « business school », fait un exposé clair, étayé d’exemples, permettant – moyennant efforts – de comprendre comment, pour les cadres, le travail est actuellement source de difficultés plus que d’honneur.