La fausse veuve

BEN SADOUN Florence

L’auteure raconte son amour, triste et terrible, pour un homme qui restera paralysé après une attaque cérébrale. Elle retrace l’attente, l’angoisse, l’espoir qui cède aux larmes devant la disparition lente, la dissipation de la vie forte, puissante, aimée, enfin l’absence fracassante. Les visites de la jeune femme se succèdent dans l’hôpital glauque de la banlieue Nord de Paris où l’amour de sa vie est immobile et intubé sur son lit. Elle se souvient de moments tendres, de sa famille, de son enfance algérienne baignée de soleil et d’énergie, de son amour pour cet homme marié qu’elle a aimé en secret.  L’auteure est journaliste et directrice de rédaction du mensuel Première. Ce premier roman est une bonne surprise. Loin des livres légers de journalistes qui se rêvent écrivains, celui-ci est sensible et poétique, exprime avec empathie le chagrin indicible, sans perdre des yeux l’horizon où le bonheur renaîtra, forcément.